Un guerrier, un simple mot qui en disait tant sur ta personne. Tu n'avais jamais prétendu être un homme d'honneur, un être voué à diverses vertus, à l'aide de son prochain mais tout simplement tourné vers sa propre survie, vers la seule chose qui régissait notre monde, tuer ou être tuer. Tu avais été à l'image de cette société morbide, narcissique, moqueur et atrocement hautain ne pensant qu'à ton propre confort, qu'à ta propre réussite, qu'à tes propres besoins. Tu n'étais qu'individualisme dénué d'intérêt pour son prochain hormis lorsque celui-ci pouvait t'apporter une quelconque chose qui pouvait combler tes désirs quotidiens. Détestable sûrement mais malgré tout humain en ton raisonnement tu avais au moins pour toi le mérite d'avoir été bercé au cours de ton existence par cette chose nommée la détermination et ses multiples compagnes tel la bravoure. Entreprenant, non pas forcément meneur mais prêt à réaliser moult sacrifices pour parvenir à ton objectif aussi louable ou plutôt dédaigneux soit il. Tu étais horrible, atroce sous cette écorce de défauts, d'imperfection, de débauche tes vertus attendant paisiblement en la carcasse que tu étais d'être éveillés, ébranlés par les aléas du destin.

Champion, guerrier du passé quand était il du combattant d'aujourd'hui ? Toujours aussi brave et audacieux tu n'étais plus qu'une enveloppe de chair abreuvé de sang avec une épine en son cœur, rongée par la désillusion, dévorée par la culpabilité et le fardeau de son vécu. Cadavre néanmoins entièrement asservi à sa nouvelle tâche, son nouveau fardeau de gardien, à sa peine, à son devoir sûrement éternel. Tu tentais de garder la tête haute, de définitivement balayer tes fantômes du passé, ton égocentrisme aussi venimeux soit il. Tu n'étais plus ce monstre au derme d'acier mais bien plus une chose à la peau d'ivoire, belle, plaisante mais non pas forcement des plus parfaites contrairement à ce que l'on pouvait penser. Tu n'étais plus qu'un simple guerrier dévoué à son devoir de gardien, à sa tâche de protecteur même si certains défauts de ton passé te hantaient toujours tu avais changé même si tout ne pouvait être effacé. Tu n'avais plus ce nom de soldat collé à ton être, tu n'étais qu'un combattant définitivement voué à son nouveau destin non pas décidé à se racheter chose impossible mais au moins désireux de mourir pour ce qui te semblait être réellement une bonne cause. Tu n'avais été porteur que de malheur en cet univers alors quitte à le quitter autant que ce soit pour une bonne chose... Brave champion n'oublies jamais ton passé, tes erreurs car malgré tout tu ne pourras jamais le ou les effacer.

Un enfant dénué de rêves bien trop vite jeté en ce monde dénué d'éthique et sans doute de compassion. Tu étais un gamin de la rue, l'une de ces personnes abandonnés de ces géniteurs pour des raisons qui te resteront à jamais plus ou moins sombres. Jeunesse volée, là où tu t'étais contenté de survivre en un univers trop cruel auprès d'autres personnes en une situation sœur de la tienne. Tu avais toujours dès ton plus jeune âge aspiré à une meilleure situation, aspiré à un jouir prétendre au droit d'avoir à jamais un foyer pour ta propre personne, une vie anodine sans le moindre désirs, la moindre convoitise vis à vis d'autrui là où tu aurais fini par posséder ce que tu aurais jamais souhaité. Tu étais en quête d'une éternelle satisfaction pour ton être sans doute pour combler les lacunes que ton enfance et ta précaire situation t'avaient imposées. Tu n'avais tardé à rejoindre les rangs de la Shinra ayant vendu ton âme comme on aurait pu communément le dire contre une bouchée de pain, un toit et bien plus au fil des années. Qu'importe ce que tu avais entendu dire sur eux, les rumeurs ne s'étant jamais fait rares il fallait bien survivre en ce monde même si ceci était au détriment de biens d'autres, il était si grisant de se laissé ronger par l'égoïsme comme tu en avais été le témoignage.

Fervent soldat, tu n'avais jamais réellement cherché à discuter les ordres tant que tu pouvais vivre correctement bien au contraire. Les années avaient fini par s'écouler là où ta situation en était sûrement des plus envieuses, tu avais tout pour réussir ta vie dans le sens ou même une femme avait su t'accepter malgré ce que tu étais, malgré ton cruel manque morale. Infaillible en tes macabres convictions, même l'apparition de la Purge relativement discuté n'avait su faire changer ton point de vue, le monde était cruel et c'était une chose à laquelle tu t'étais fait, eux ou toi... Pour toi le choix fut à chaque fois des plus expéditifs bien trop narcissique à l'idée de sacrifier ton rang au profit d'un inconnu. Au fond tu te pensais intouchable, tu te pensais hors d'atteinte de tout ceci mais n'est il pas en ce genre d'instants que le destin nous rappelle que nous pouvons être poignardé par la malchance ? Par le malheur ? Qu'au final peut être finissons tous par payer pour chacun de nos péchés, pour le cruel manque d'attention que l'on aurait dû allouer à son prochain. C'est ainsi que celle qui t'était promise vit son derme être entaché par cette marque qui pouvait faire chacun de nous l'un de ces candidats à la Purge.

Un cas de conscience, c'était ce que le hasard avait décidé de t'imposer. Tribut que tu allais devoir payer afin sans doute d'expier un tant soit peu tes fautes d'en temps, ta joie s'étant dès lors changé en cendre, en un goût d'amertume qui n'osait quitter tes lèvres, ta langue. Tu ne pouvais te résoudre à l'abandonner là où pour la première fois depuis longtemps tu avais su voir bien plus loin que ton simple intérêt, le destin avait une nouvelle fois choisi de te poignarder dans le dos. Celle que tu aimais avait fini par s'ôter la vie considérant ceci comme la meilleure alternative à un périple que vous n'auriez sûrement pas pu affronter. Avait elle eu raison de faire ceci ? Pour toi la réponse été évidente, non et aucune concession ne pouvait être conclue là où tu te sentais coupable depuis toutes ces années d'avoir participé à l'enrichissement, à la prospérité de ce qu'était en quelques sorte la chose qui t'avait ôté celle que tu avais appris à porter en ton cœur, la Shinra. C'est ainsi que tu en étais arrivé au point où tu ne pouvais plus réellement assumer l'être que tu étais devenu avec le temps, où pouvoir entrevoir ton propre reflet te dégouttait. Tu avais vendu tout ce qui faisait de toi un Homme, chaque parcelle de tes sentiments, de ton humanité pour quoi ? Pour simplement prétendre à un certains confort aussi vain qu'artificiel.

Les jours ayant fini par s'écouler et la motivation s'étant évincé de ton esprit, peut être aurais tu voulu mille fois mourir, terminer ton périple dès maintenant mais les dieux en avaient décidé autrement. Clémence ? Ou futur supplice qui t'attendait afin d'une nouvelle fois payer le tribut de tes divers péchés, tu t'étais tout récemment réveillé à Valhalla, un nouveau voyage t'étant imposé, ce n'est que plus tard que l'on t'imposa un tout nouveau fardeau. Tu avais été choisi pour devenir l'un des gardiens du cristal d'Etro, l'un de ces champions comme si l'on aurait voulu t'allouer un destin mille fois plus plaisant que celui que tu avais malheureusement choisi il y a de cela des années.

Ainsi tu avais fini par jurer que jusqu'à ta mort tu t’acquitterais sans broncher de ton devoir nouvellement confié à devoir de ne pouvoir à jamais réécrire ces années de ta vie que tu avais gâché, ces années gangrenées par tes vices. Etro t'avait comme on aurait pu le dire confié son glaive et tu avais accepté d'être l'un de ces guerriers. Peut être n'est il jamais trop tard...